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Fertilisation azotée des prairies

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L'apport doit être réalisé entre février et mars

Vous manquez de stocks  ? Vous souhaitez optimiser le potentiel de production de vos prairies ? L’apport d’azote est un des leviers pour atteindre votre objectif grâce à une exploitation précoce.


Quand réaliser cet apport d’azote ?

C’est en fin d’hiver et début du printemps que les apports azotés sous forme minérale sont le mieux valorisés, alors que la minéralisation du sol est encore peut active. Lorsque le sol se réchauffe (courant avril/mai), les fournitures du sol deviennent rapidement importantes. Par la suite, les apports en minéraux sont de moins en moins nécessaires voir inutiles surtout avec une bonne fertilisation organique de vos prairies (ex  : 15/20 t de fumier/ha/an pour des prairies de fauche).

Arvalis Institut du végétal a mis en évidence l’efficacité de la fertilisation azotée précoce dès que la végétation redémarre (présence de feuilles vertes), c’est à dire à partir du cumul de sommes de températures de  200°C (base 0-18 degrés) à partie du 1er janvier. Cet indice est à différencier de celui du cumul de sommes de températures base 0-18 à partir du 1er février qui est un indicateur de la pousse de l’herbe. Pour cette année, l’apport d’azote sur les prairies temporaires, précoces, fertiles (type rays-grass ou dactyle  à 500 m d’altitude) est prévu vers la mi-février à 200 degrés jours. Pour les prairies permanentes plus tardives, celui-ci pourra être réalisé autour de 300 degrés jour soit début mars.

Arvalis propose un outil en ligne pour calculer la date de votre premier apport d’azote en fonction de votre commune : www.datenprairie.arvalis-infos.fr.

Quelle dose apporter ?


L’apport d’azote dépend de l’objectif de production de la prairie, de la fourniture du sol liée à la minéralisation, aux apports de fumier, de lisier et de la part de légumineuses dans la prairie.

- 0 à 30 unités d’azote/ha pour des prairies extensives ou des prairies conduites en fauche tardive

- 30 à 60 unités d’azote/ha pour des pâtures intensives ou des prairies conduites en fauche précoce

- 60 à 90 unités d’azote/ha pour des prairies temporaires intensives récoltées en ensilage ou enrubannage

A noter

- Sur les parcelles de fauche qui seront déprimées, privilégier l’apport d’azote après le déprimage.
- Il est conseillé de fractionner les apports dès lors que l’apport dépasse 60 unités /ha (40 unités/ha dans le cas des pâtures) pour limiter les pertes par lessivage.
- En règle générale, il est recommandé d’apporter 2/3 de la dose en 1ère coupe et 1/3 de la dose à la seconde coupe.
- Après le pâturage, l’apport d’azote le mieux valorisé est celui qui se situe juste après la sortie des animaux.
- La contribution des légumineuses dans les associations est tardive. Si un apport d’azote est nécessaire, privilégier l’épandage sortie hiver voir diviser la dose par deux.
- En revanche, pas d’apport sur les jeunes semis d’association graminées/légumineuses sous peine de voir
disparaître les légumineuses.
- Il est plus facile de réguler la pousse de l’herbe avec des formes d’azote rapidement disponibles (ammonitrate) apportées en quantités modérées.
- Avec des doses classiques d’épandage d’engrais de ferme, en général, l’apport de souffre est suffisant pour couvrir les besoins annuels de la prairie.
- Il ne sert à rien de fertiliser en azote si l’herbe n’est pas exploitée au bon moment à part de perdre de l’argent.
- Avec des ph  eau 0-5 cm inférieur ou égal à 5 pour des prairies permanentes, l’assimilation des engrais est pratiquement divisée par deux, donc privilégier le chaulage avant la fertilisation.

Patrick Béral

 

Programme réalisé avec le concours financier du CasDAR